Mon travail utilise les ressources de la peinture, de l'empreinte et de l’assemblage pour construire des formes où
prédomine le vivant.
Cela commence presque toujours par l’expérience visuelle et le dessin : dessin d’observation de fruits ou de plantes, de leur trace dans l'argile ou de leurs ombres
portées, dessin d’après des tableaux, des lectures... Je travaille d’après modèles, mais aussi souvent avec des souvenirs et fantômes qui
s'invitent.
Vient ensuite un travail de regard sur ces images, et suivant la vie des formes j’organise alors des rencontres que je donne à voir, des jeux
d’associations et de (re)combinaisons où les similitudes, les complémentarités et les rapprochements élaborent la cartographie d’une histoire sans paroles mais nourrie de mots.
Les végétaux, mais aussi des visages et corps constituent ainsi les principaux motifs de mes "histoires /géographies du regard". Elles sont les mises à plat d'une
multiplicité de formes reliées de résonances, tout autant que la mise au jour d'une image ouverte par là à son potentiel d'évocation, de discordance et d'altérité. Ici puis là, s'esquissent
l'équivoque de la représentation et la complexité de ses mobiles -entre contemplation, fascination, répulsion et désir- et par là même de nouvelles possibilités de mouvement.